La transition est aujourd’hui l’un des plus grands défis pour l’humanité. La prise de conscience collective des citoyens, gouvernements et entreprises est favorable à la croissance structurelle de la thématique. Atteindre les objectifs de l'Accord de Paris requiert une accélération de l’innovation et donc de l’investissement. Dans ce contexte le monde aura besoin de nouvelles solutions et les investisseurs ont un rôle majeur à jouer.

Après la prise de conscience collective, l’heure est à la lutte contre le réchauffement climatique. Le vote de l’Inflation Reduction Act (IRA) cet été, version simplifiée du Green Deal présenté par Joe Biden lors de son élection, la présentation du plan "net-zero industry act" visant à accroître l’indépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis des combustibles fossiles, notamment russes, et l’annonce des ambitions du gouvernement chinois ont clairement positionné la problématique du climat au centre de l’échiquier.

 

Nous pensons que la bataille contre le réchauffement climatique sera gagnée grâce à l’alignement d’intérêt entre les citoyens, les États et les entreprises. Cependant, ces objectifs ambitieux ne seront atteints qu’avec le support des investisseurs, qui joueront un rôle déterminant dans la transition climatique. Cette thématique durable devrait bénéficier de flux d’investissement majeurs dans les années à venir.

 

Le climat, pas un, mais plusieurs défis

 

Les principales sources d’émissions de CO2 sont émises par la production d’électricité, l’industrie, le transport et le bâtiment. Il serait donc illusoire de penser qu’il existe une solution unique compte tenu de la diversité des sources d’émissions. À titre d’illustration, le bâtiment doit progresser en termes d’isolation, par le biais des matériaux utilisés, et d’efficience énergétique. Le transport pourrait devenir plus vert avec l’utilisation de sources d’énergie alternatives comme les voitures électriques ou le train à hydrogène. Certaines solutions existent, et d’autres sont encore à inventer, il est donc crucial pour les investisseurs de comprendre que l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris (réchauffement limité à +1,5°C vs. +5-6°C au rythme actuel) ne se fera pas d’une manière linéaire et fera appel à une multitude de technologies.

 

Il convient donc de sélectionner différentes technologies, en fonction de leur maturité et des objectifs à atteindre. L’hydrogène vert est une solution à fort potentiel mais n’est pas déployable à court terme et à très grande échelle tandis que le pot catalytique pour les moteurs thermiques est une excellente solution à court terme mais probable[1]ment pas la plus adaptée aux prochaines décennies.

 

Il est également important de souligner qu’en termes de solutions climatiques, la transition énergétique occupe le devant de la scène mais que d’autres sources de pollution existent et impactent négativement la biodiversité. Le traitement des déchets, notamment plastiques, et des eaux offre également des gisements d’investissement dans des sociétés très innovantes. Le plastique par exemple, représente 4% de la demande pétrolière mondiale et chaque année 13 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans. Si la tendance se poursuit, en 2050, il y aura davantage de produits plastiques que de poissons dans les océans.

 

Investir dans la transition énergétique et écologique

 

Chez Montpensier Finance, nous sommes convaincus que les investisseurs ont un rôle déterminant à jouer pour lutter contre le réchauffement planétaire et que les entreprises feront partie de la solution. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé le fonds M Climate Solutions, un fonds thématique, actions internationales, qui s’inscrit logiquement dans la stratégie d’investissement responsable de Montpensier Finance. De plus, le fonds fait partie du cercle très fermé des fonds labellisés Green[1]fin, gage de sa qualité verte, et dispose également des labels Towards Sustainability et ISR.
Face à des menaces toujours plus grandes pour l’environnement, le fonds M Climate Solutions a pour objectif d’investir dans les entreprises internationales qui apportent un réel impact positif dans la transition climatique. Nous avons la conviction qu’il existe trois grands vecteurs de transition dans lesquels il est primordial d’investir :

 

  • L’énergie responsable, à travers le développement des renouvelables dans le mix énergétique (solaire, éolien etc.), les solutions de stockage (problématique de l’intermittence des renouvelables) ou encore les solutions d’efficacité énergétique. Parmi ces thématiques, nous avons une préférence pour le solaire qui présente une baisse des coûts de production plus rapide, des flux d’investissement supérieurs pour la prochaine décennie et aussi une acceptabilité plus élevée et plus adaptée pour les particuliers. Nous pensons également que l’hydrogène et la pile à combustible répondent aux problématiques du stockage de l’énergie dans le domaine des transports et permettent également de régler les problèmes d’intermittence des réseaux de production éoliens et solaires.
  • La préservation du capital terrestre, avec par exemple l’innovation dans les services aux collectivités, et les domaines du traitement des eaux et des déchets (revalorisation énergétique des déchets). En effet, la production de déchets croît de façon quasi-exponentielle, notamment dans les marchés émergents, avec des taux de recyclage relativement faibles. Enfin, nous nous concentrons également sur l’économie circulaire, supportée principalement par la croissance des capacités de modélisation et les changements de modes de consommation.
  • Le transport efficient, avec les transports alternatifs, tels que les véhicules électriques (batteries et hydrogène), hybrides, la conduite autonome, mais aussi les technologies de substitution et, enfin, l’accès à l’information de façon efficiente (virtualisation, modélisation, cloud computing). En effet, la mobilité du futur devra être intelligente, s’appuyant sur de nombreuses technologies pour permettre des déplacements plus rapides, plus sûrs, plus propres et plus efficients généralement.
Au-delà de l’impact positif des entreprises leaders parmi ces vecteurs, nous pensons que celles-ci peuvent bénéficier d’une tendance de croissance pérenne et supérieure à celle de la moyenne des entreprises internationales. Ces entreprises, performantes dans la transition climatique, devraient être recherchées par les investisseurs internationaux. Ceux-ci sont de plus en plus sensibles à l’importance de cette thématique durable pour la planète et devraient orienter leur politique de gestion en conséquence.

 

Conclusion

 

Le réchauffement climatique est aujourd’hui le plus grand défi pour l’humanité. Afin de le relever, il faudra combiner des comportements citoyens et de l’innovation. La course au climat est lancée, les entreprises feront partie de la solution et les investisseurs ont donc un rôle clé à jouer.

 

Les auteurs
Bassel Choughari et Nicolas Kieffer, co-gérants du fonds
Clément Alberto, responsable ISR
Claire Rimlinger, analyste ISR
James Chartier, analyste actions et thématiques

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