Dès les premiers rayons de soleil, le Parisien aime s’agglutiner sur des terrasses débordant sur le trottoir. Faisant fi des pots d’échappement et des fumeurs, valeureux, il lutte pour refaire son stock de vitamine D. Pourtant, il existe quelques havres de paix où, à l’abri de cours intérieures ou de jardins, il est encore possible de recharger les batteries en toute sérénité. Sélection secrète.

Rivié

Le concept des hôtels Hoxton est né à Londres avec la volonté de créer des lieux bouillonnants de vie, ancrés dans l’ambiance de leur quartier pour que chacun, visiteur d’une nuit ou de quelques heures puisse y trouver son compte. Pari réussi pour la version parisienne qui va bien au-delà d’un hôtel avec des espaces privés, un bar à cocktail intime, un bar à vin et une grande brasserie. Cette dernière a pris le nom de l’hôtel particulier du XVIIIe siècle : Rivié. Du petit-déjeuner au dernière verre en passant par le brunch le week-end, difficile de faire un lieu plus versatile. La cuisine débite des bien ancrées dans la culture française avec une petite touche de modernité. Selon l’humeur du moment on hésite entre un œuf meurette ou une salade de kale et ricotta pour continuer avec un os à moelle, un demi coquelet rôti ou des endives braisées. Et pour partager, on choisit la côte de bœuf ou la sole meunière. Et surtout on s’attarde le midi au soleil ou le soir à la lueur des bougies dans la cour intérieure de ce lieu pas comme les autres.

Tous les jours de 7h à 00h30 (1h30 du jeudi au samedi). €
30-32, rue du Sentier, Paris 2e
01 85 65 75 04

HD Blanche TERRASSE 4 1

BB Blanche

Blanche c’est d’abord une salle de sport, installée depuis 2018 par les créateurs du Klay et du Ken Club au sein d’un somptueux hôtel particulier de style art déco. Les abonnés, très privilégiés, s’octroient, au sein de ce chef d’œuvre architectural du début du XXe siècle, le luxe de transpirer sur des machines dernière génération, de se relaxer au spa ou dans la sculpturale piscine. Mais le lieu ouvre aussi ses portes au public à la recherche d’un moment de tranquillité pour se restaurer. Le restaurant lancé sous la houlette de Jean Imbert est depuis un an dirigé par Guillaume Fasilleau. Le chef propose une cuisine élégante et équilibrée répondant à la sacro-sainte trinité (local-saison-bio). On picore dans le calme absolu du jardin, une galette coréenne aux légumes, un pavé de merlu rôti et sa sauce curry noir aux moules ou des spaghettis de patate douce au bœuf sauté et sauce soja. Le lieu est aussi idéal pour le petit-déjeuner (de 8h à 11h) ou pour le brunch du week-end (44€).

Tous les jours de 8h à 22h30 (19h les dimanche et lundi). €€
21, rue Blanche, Paris 9e
01 40 40 21 61

 IMG 1974 copie VMMp

L'Hôtel Particulier – Le Grand Salon

L’hôtel particulier a d’abord été une « folie » du maquis de Montmartre, construite en 1871 dans un style Directoire et qui a vu se succéder la famille Hermès, puis Rothschild avant d’être transformée en chambre d’hôtes. C’est aujourd’hui à la fois le plus petit hôtel (cinq suites) et le plus grand jardin hôtelier de la capitale. C’est dans cet incroyable écrin de verdure montmartrois qu’il est possible de se restaurer en se sentant en pleine campagne sans quitter le 18e. La cuisine, dans le moule du lieu, est bourgeoise et délicate. Escargots de Bourgogne ou terrine de foie gras ou salade d'artichauts poivrade pour démarrer puis côte de veau aux morilles ou saint jacques, émulsion corail et épaule d'agneau de 7h se dégustent sur des tables de jardin en fer forgé. Si la météo n’est pas clémente, la verrière permettra quand même de profiter du jardin. Sans oublier pour les becs sucrés le tea time (de 16 à 18h) et le déjeuner dominical avec notamment une volaille jaune rôtie à partager.

Tous les jours de 12h30 à 14h30 et de 19h à 23h. €€
23, avenue Junot, Pavillon D, Paris 18e
01 53 41 81 40

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Le Camondo

En bordure du parc Monceau, Moïse de Camondo a fait construire au début du XXe siècle un hôtel particulier. Il y installa ses collections avant de léguer le tout à l'Union centrale des arts décoratifs. Le musée renferme toujours cette collection exceptionnelle de mobilier et d'objets d'art du XVIIIe siècle français mais aussi un restaurant éponyme ayant élu avantageusement domicile dans l’ancien garage. Bénéficiant à la fois d’un jardin d’hiver ou d’une terrasse l’été, le restaurant distille dans un cadre idyllique la cuisine de Fanny Herpin et Mehdi Boucenna. Les assiettes tiennent le haut du pavé grâce à un dressage tout en délicatesse et des recettes d’une grande finesse. En entrée on se régale avec un œuf bio parfait et endives braisées, ravioles juteuses de canard confit au bouillon asiatique et pour le plat principal sole cuite nacrée et artichauts ou encore asperges vertes colorées à la plancha et ricotta aux herbes. Une carte actuellement résolument printanière qui varie au grés des saisons. Bon à savoir : l’ancienne sellerie est idéale pour organiser des repas privés.

Tous les jours de 12h (17h le samedi) à minuit (16h le dimanche). €€
61bis, rue de Monceau, Paris 8e
01 45 63 40 40

Tranches de prix
€ : jusqu’à 50 euros - €€ : jusqu’à 100 euros - €€€ : jusqu’à 200 euros

Béatrice Constans

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